Etudier La Bible

Un podcast hebdomadaire pour approfondir la Bible, Parole de Dieu.

La tour de Babel (Genèse 11)

Regardons les 2 péchés commis par les hommes à Babel, et un parallèle avec l’histoire de la tour de Babel dans le Nouveau Testament.

Nous arrivons à présent au chapitre 11 de la Genèse, un épisode bien connu puisqu’il s’agit de la construction d’une tour. Laquelle ? Babel !

Etudions Genèse 11 : 1-9.

Au sommaire de cette étude biblique

La confusion des langues à babel .

  • 1 er  péché à Babel : ne pas vouloir se séparer
  • 2 ème  péché à Babel : l’orgueil de se placer au niveau de Dieu 
  • Un parallèle à l’histoire de Babel dans le Nouveau Testament

Babel est l’inverse de la Pentecôte

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L’histoire de Babel est très connue car c’est là que Dieu a brouillé les langues entre les hommes (Babel = brouiller).

  • Savez-vous combien il existe de langues différentes aujourd’hui ? 6.890
  • Dans combien de langues a-t-on traduit une partie ou toute la Bible ? 2.565
  • Combien de personnes disposent au moins d’une partie de la Bible dans leur langue ? 4.7 milliards

Source : Wycliffe International

IL faut pourtant que l’Évangile soit annoncé dans toutes les langues afin que les temps de la fin s’accomplissent (Apocalypse 14 :6-8) :

« Je vis ensuite un [autre] ange voler haut dans le ciel. Il avait un  Évangile éternel  pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu,  à toute langue  et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : « Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue. Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. »  Un autre, un deuxième ange, le suivit en disant : « Elle est tombée, [elle est tombée,] Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de la fureur de sa prostitution ! » 

Proclamation de l’évangile dans toutes les langues, chute de Babylone… Nous allons développer plus loin ces points. Mais auparavant, regardons quelles fautes sont reprochées à ces hommes.  

1 er  péché à Babel : ne pas vouloir se séparer 

  • Ils sont ensemble et ne veulent pas être séparés :
Faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre.  La Bible, Genèse 11:4
  • Pourtant, qu’avait demandé le Seigneur après le déluge ? (Genèse 9 :1)
Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. La Bible, Genèse 9:1
  • Dans certaines cultures, les parents veulent rester près de leurs enfants lorsqu’ils sont grands. Pas le cas en France, c’est même l’inverse !
  • Votre expérience : à quel âge avez-vous quitté vos parents ? 
  • Le rôle des parents n’est pas de garder leurs enfants à la maison. Mais de les emmener à prendre leur envol, comme les oiseaux, et de leur apprendre à devenir autonomes en marchant avec le Seigneur :
Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas.  La Bible, Proverbes 22.6
  • Même si ce n’est pas un péché, nous aimons bien nous aussi rester ensemble entre chrétiens. On est bien ensemble (mais pendant ce temps, on n’évangélise pas).
  • Genèse 2 :24  
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.  La Bible, Genèse 2 :24
  • Est-ce bon, lorsqu’on est marié, de vivre à proximité des parents et beaux-parents ?

Ce qui est reproché à ces hommes, ce n’est pas à proprement parler de rester ensemble, mais de ne pas faire la volonté de Dieu. 

2 ème  péché à Babel : l’orgueil de se placer au niveau de Dieu

Regardons à présent leur 2 ème  péché. Quel est-il ?  L’ orgueil.

Ils dirent : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet (touche) au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre. La Bible, Genèse 11:4
  • L’objectif de ce groupe d’hommes : ne pas être séparés

Bâtir une ville

Bâtir une tour dont le sommet touche le ciel.

  • Se faire un nom, une notoriété
  • Dieu avait conçu l’homme pour vivre dans un jardin, les patriarches étaient nomades 
  • Ils font l’inverse du plan de Dieu d’une certaine façon (le monde)
  • Voulaient-ils atteindre le paradis de cette façon ?
  • Ainsi, ils n’auraient pas eu besoin du Salut 

Se faire un nom 

  • Le nom des lois : loi Pinel, Carrez…

Dans ces 3 cas (bâtir une ville, une tour, se faire un nom), la racine du péché est la même : l’orgueil. L’orgueil d’être l’égal de Dieu et d’être grand devant les hommes (comme lucifer dans Ezechiel 28 :17).

Mais l’Éternel reste Souverain.

Regardons la structure des phrases :

  • La volonté des hommes, versets 3 et 4 

« Ils se dirent l’un à l’autre :  Allons ! faisons  des briques et  cuisons -les au feu (…). Ils dirent (encore)  : Allons ! bâtissons -nous une ville et une tour dont le sommet (touche) au ciel, et  faisons -nous un nom,  afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre . 

  • La réponse de Dieu, versets 7 et 8

«  Allons ! descendons  : et là  confondons  leur langage, afin qu’ils n’entendent plus le langage les uns des autres . L’Éternel les dissémina loin de là sur toute la surface de la terre  ; et ils cessèrent de bâtir la ville. »

Voici ce que dira plus tard Esaïe, dans sa prophétie contre le roi de Babylone (chap 14 :13-15) :

« Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, A l’extré mité du septentrion ; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très Haut. Mais tu as été pré cipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse. »

L’orgueil de Babel et de sa descendante Babylone a été brisé par l’intervention de Dieu. 

  • 1 Pierre 5 :5
Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. La Bible, 1 Pierre 5 :5

Un parallèle à l’histoire de Babel dans le Nouveau Testament

  • Voyez-vous un épisode parallèle à la tour de Babel dans le Nouveau Testament ? La Pentecôte, et les langues qui descendent du ciel 

Avant son départ au ciel, Jésus avait annoncé aux Apôtres la venue du Saint-Esprit pour évangéliser les Nations (Actes 1:3-8) : 

« Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. Comme il se trouvait avec eux , il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis , ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint Esprit. »

Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Isra ël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Pè re a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et  vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extré mités de la terre . »

  • Attendre à Jérusalem la venue du Saint-Esprit
  • Ensuite, d’être les témoins à Jérusalem, puis en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre
  • A quel moment vont-ils se disperser ? A partir de la persécution qui suit le meurtre d’Etienne (Actes 8 :1 et 4) 
  • Où vont-ils aller prêcher l’Évangile ? 
  • En Judée et Samarie d’abord (Actes 8 :1)

« Saul avait approuvé le meurtre d’Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ;  et tous, excepté les apôtres,  se dispersèrent  dans les contré es de la Judée et de la Samarie. »

  • Aux extrémités de la terre ensuite (Actes 11 : 19)

«  Ceux qui avaient été  dispersés par la persécution survenue à l’occasion d’Étienne allèrent jusqu’en Phénicie, dans l’île de Chypre, et à  Antioche , annon çant la parole seulement aux Juifs. Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, étant venus à Antioche, s’adressèrent aussi aux Grecs, et leur annoncèrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur.  Le bruit en parvint aux oreilles des membres de l’Église de Jé rusalem , et ils envoyèrent Barnabas jusqu’à Antioche. Lorsqu’il fut arrivé, et qu’il eut vu la grâce de Dieu, il s’en réjouit, et il les exhorta tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur.

  • Nous avons lu qu’en Actes 8, les Apôtres étaient restés à Jérusalem. Nous aimons bien restés ensemble, groupés. Comme à Babel ? 
  • Nous avons lu que ce sont les disciples qui se sont dispersés au-delà de Jérusalem qui ont permis aux non-juifs de se convertir
  • Nous avons souvent besoin d’être secoués, bousculés par Dieu pour aller de l’avant, lui obéir et accomplir Sa volonté !
  • A la Pentecôte : les langues rassemblent et unissent les hommes (Grâce)

A la Pentecôte, les langues sont données pour annoncer les merveilles de Dieu, la Bonne Nouvelle du Salut qui découle de l’œuvre de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous donner la vie.

En Christ, nous parlons tous à présent le même langage. Celui qui témoigne de l’amour du Père, et qui nous permet de dire que :

Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle. La Bible, Jean 3 :16

Jésus a refusé de faire ce que les hommes ont fait à Babel  :

  • Il n’a pas voulu construire une ville : les juifs attendaient qu’il délivre des romains et crée un royaume terrestre ; mais Jésus affirme à Pilate : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » 
  • Jésus a refusé de « faire une tour qui touche le ciel » ; dans une humilité parfaite, « il n’a pas cherché à rester de force l’égal de Dieu » (Ph 2 :4-9), au contraire il est descendu dans l’enfer humain 
  • Il a refusé l’orgueil : « Il s’abaissa lui-même en se rendant obéissant jusqu’à la mort, oui la mort sur la croix » (Philippiens 2 :8). Il a vécu parfaitement soumis à son Père.

Pour conclure 

  • 1 er  péché : rester ensemble, et donc ne pas accomplir pas le plan de Dieu à leur égard
  • 2 ème  péché : l’orgueil
  • Les constructeurs de la tour pensaient qu’en étant plus près du ciel, ils pourraient se rapprocher de Dieu. Mais n’avons pas besoin d’une tour pour cela ! Dieu nous dit que nous pouvons nous rapprocher de lui en ayant foi en lui et en obéissant à ses paroles.
  • Face au péché, Dieu a toujours le dernier mot.
  • Le parallèle avec la Pentecôte :
  • Jésus a refusé de faire ce qu’on fait les hommes à Babel 
  • A présent nous pouvons témoigner de l’amour de Dieu à tous les peuples et dans toutes les langues

Dans la prochaine étude, nous verrons ce que dit la Bible sur les hommes des cavernes : Les hommes des cavernes dans la Bible (Genèse 11)

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A la recherche de la vérité...

tour de Babel signification symbolique

La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

Cliquez ici pour écouter cet article en audio

Pour aller plus loin :

Couverture les Essentiels de la Spiritualité Adrien Choeur

Qu’est-ce que la spiritualité ? Quel est le but à atteindre ? En quoi consiste la méthode spirituelle ? Quel lien avec la philosophie ?

Ce livre numérique pdf (216 pages) aborde les notions essentielles de la spiritualité à travers 65 textes

Modif. le 5 mai 2024

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Publié dans Ancien Testament , Christianisme , Judaïsme , Lieux et édifices et Spiritualité

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L’histoire de la tour de Babel : quel enseignement pour nous ?

L’histoire de la tour de Babel nous est comptée dans Genèse 11 : 1-9. On y retrouve tout un peuple uni autour d’un seul et même projet : construire une tour aussi haute qu’elle pourrait toucher le ciel. S’appuyant sur une très forte unité et une détermination sans faille, ils seraient probablement arrivés à leurs fins, si Dieu ne confondait pas leur langage. De cette histoire, nous pouvons tirer plusieurs leçons.

L’importance de se mettre ensemble et d’avoir une seule voix .

Genèse 11 :1(LSG) « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. »

Genèse 11 :6 (LSG) « Et l’Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. »

Parce qu’ils étaient tous unis, parlaient une même langue et formaient un seul peuple, il est dit : « maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu`ils auraient projeté. » Nous comprenons que si le Seigneur ne descendait pas pour les confondre et les disperser sur la face de la terre, ils auraient réalisé le projet de construction de la tour de Babel.

Ecclésiaste 4 :12(LSG) « Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement. »

Malgré le fait que « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots » le projet de construction de la tour de Babel n’a pu être achevé. Découvrons pourquoi.

Pourquoi Dieu a mis fin au projet de construction de la tour de Babel ?

Genèse 11 :8 (LSG) « Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. »

Il y a plusieurs raisons qui se dégagent mais nous pensons qu’il y en a deux qui sont essentielles.

Première raison : Le Seigneur n’avait pas été associé au projet de la tour de Babel .

Lorsque nous lisons l’histoire de la tour de Babel, aucun verset ne mentionne que le Seigneur avait été associé au projet. Nous pouvons déduire que Dieu a mis fin au projet de construction de la tour de Babel, car Il n’avait pas été associé à ce projet.

De ce fait, ne commettons pas l’erreur en tant qu’enfants de Dieu, de lancer des projets sans associer le Seigneur. Nous pensons que toutes les fois où le Seigneur ne sera pas associé à nos projets l’échec sera prévisible. Ceci n’est pas une malédiction mais juste un constat.

Combien de frères et sœurs avaient des superbes idées de projets très intéressants, sans associer le Seigneur, et malgré que les projections et les statistiques montraient que tout était parfait pour faire fortune, plusieurs se sont malheureusement cogné la tête, avec des dettes à éponger.

Jean 15 :5(LSG) « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi et en qui Je demeure porte beaucoup de fruit, car sans Moi vous ne pouvez rien faire. »

J’ai lu un livre dans lequel l’auteur racontait l’histoire d’un homme d’affaires. C’est une histoire vraie, elle s’est déroulée en Côte d’Ivoire (pays situé en Afrique de l’Ouest).

« Il y a quelques années, un homme d’affaires était sur un gros projet prometteur, un projet qui allait générer de gros revenus. Son business plan était impeccable, ses fournisseurs étaient prêts à l’accompagner. On pouvait sentir que la prospérité n’était pas loin et que la vie du frère ne serait plus jamais la même. Il s’est fait livrer son stock de marchandises à crédit, d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de FCFA le 18 Septembre 2002. Mais, dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, il eut un coup d’État au cours duquel ses entrepôts ont été cassés et tout son stock volé. Le projet n’a finalement pas vu le jour mais au contraire l’homme d’affaires s’est retrouvé avec des dettes. »

Deuxième raison : Ce projet avait pour but ou finalité de se faire un nom (l’orgueil).

Genèse 11 :4(LSG) « Ils dirent encore: Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. »

Ce verset nous permet de voir à quel point ceux qui bâtissaient la tour de Babel étaient enflés d’orgueil : « Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom.  »

Le dictionnaire Larousse définit l’orgueil comme un sentiment exagéré de sa propre valeur, estime excessive de soi-même, qui porte à se mettre au-dessus des autres. L’orgueilleux se croit invincible et prétend détenir la science infuse.

L’orgueil est l’ennemi le plus subtil qui puisse exister et le plus grand ennemi de toutes les vertus humaines. Nous pouvons noter que chaque fois que notre motivation sera de se faire un nom, alors le Seigneur sera notre ennemi farouche.

Jacques 4 : 6 (LSG) « Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente ; c’est pourquoi l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. »

Proverbes 16 :18(LSG) « L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute. »

Proverbes 29 :23(LSG) « L’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire. »

Luc 18 :14(LSG) « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »

Soyons animés d’humilité et comme Jacques le recommande, disons au contraire  : « Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela » .

  Jacques 4 :15 (LSG) « Vous devriez dire, au contraire: Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela »

Que le Seigneur nous soit en grâce et en aide au nom de Jésus. Amen

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La tour de babel, sa signification morale  .

            Le chapitre 11 de la Genèse présente un très grand enseignement spirituel. Il relate deux grands faits : la construction de Babel, et l'appel d'Abraham ; ou, en d'autres termes, l'effort de l'homme pour subvenir à ses propres besoins d'une part, et ce que Dieu prépare d'autre part, et que seule la foi connaît ; d'un côté la tentative de l'homme pour s'établir  sur la terre , et de l'autre l'appel de Dieu qui tire un homme  hors de la terre , pour qu'il découvre ce que Dieu a préparé pour lui dans une habitation  dans le ciel  (voir Héb. 11 : 10).             « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. Et il arriva que lorsqu'ils partirent de l'orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinhar… Et ils se dirent l'un à l'autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu… Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet atteigne jusqu'aux cieux ; et faisons-nous un nom » (Gen. 11 : 1-4). Le cœur humain cherche toujours un nom, une possession, et un centre d'intérêt sur la terre où il construit son monde. Il ne connaît rien des aspirations célestes, vers le Dieu du ciel, ou vers la gloire du ciel. Laissé à lui-même, c'est toujours sur la terre que l'homme fixera ses objectifs ; il construira toujours sous les cieux. Il faut l'appel de Dieu, sa révélation et sa puissance pour attirer le cœur au-dessus de ce monde actuel, car l'homme est une créature qui reste attachée à la terre et étrangère au ciel.             Dans la scène qui est maintenant devant nous, il n'y a ni reconnaissance de Dieu, ni regard vers Dieu, ni la moindre attente en Lui ; il n'est pas non plus question dans la pensée du cœur humain de préparer un lieu où Dieu puisse habiter – de rassembler des matériaux dans le but de construire une habitation pour Dieu. Hélas, son nom n'est pas mentionné une seule fois. Se faire lui-même un nom, tel était l'objectif de l'homme dans la plaine de Shinhar, et tel a toujours été son but depuis lors. Que nous considérions l'homme dans la plaine de Shinhar ou sur les rives du Tibre, nous trouvons partout la même créature qui se recherche et s'élève elle-même, qui exclut Dieu. Il y a une cohérence désolante dans tous ses objectifs, ses principes et sa marche ; il cherche toujours à rejeter Dieu et à s'élever lui-même.

D'après C. H. Mackintosh - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (18-11-2017) –   www.labonnesemence.com

Le Livre des Origines : La Tour de Babel Genèse 11,1-32

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La tour de Babel

Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.»

L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté. Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.» L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. C'est pourquoi on l'appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu'il les dispersa sur toute la surface de la terre.

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La Tour de Babel

objectif tour de babel

ou                                        

Dieu tyran ou thérapeute

Genèse  11 : 1-9  

Introduction  :

Ce récit fait partie des textes surprenants del’histoire biblique. Pour ne pas lui faire dire ce qu’il n’exprime pas, il convient de faire une brève récapitulation de la relation de Dieu avec les hommes (créatures de Dieu).

Nous venons de poser le mot important : RELATION. En effet, ce texte comme beaucoup d’autres doit se lire surtout sous ce rapport sinon on vogue dans le domaine de l’absurde !

Expliquons-nous : La bible définit Dieu comme le Créateur. Elle le révèle sous les traits d’un Père. Les évangiles l’attestent et développent largement cette réalité objective.

Il y a incontestablement une volonté de relation entre Dieu et nos premiers parents (Adam et Eve). Cette relation avec notre humanité va perdurer tout au long de notre histoire. Cela parait logique. Le Père n’a pas mis au monde des enfants pour les faire périr. Cela relèverait de l’absurde…

Développement  :

Mais, comment est entendue cette relation ? Notre texte est significatif sur ce point :

Soit Dieu est un tyran, un despote qui n’aime pas être contrarié, et de ce fait interdit, sanctionne, supprime et disperse les humains pour mieux les dominer… Soit c’est un être plein d’amour qui sollicite une relation d’amour, responsabilise et invite à des choix relationnels clairs, en agissant comme pédagogue et  thérapeute.

Suivant l’a priori  que l’on a  au départ, on va aborder le texte de la confusion des langages différemment. Pour des raisons évidentes, fruits de l’expérience personnelle d’une myriade de chrétiens, écartons l’hypothèse d’un Dieu tyran et despote. Sinon, admettons que le dicton : diviser pour mieux régner est bien applicable à Dieu.

Mais alors, cette position serait totalement incohérente avec l’ensemble de la Révélation Ecrite. Ne qualifie-t-elle pas Dieu en disant : «  Dieu est Amour  ».1 Jean 4 :16.  Notre expérience humaine n’est-elle pas sur ce point une référence. En effet, est-ce que nous mettons  au monde des enfants dans le but ultime d’avoir la joie de les supprimer ? Ce ne peut être que l’acte d’un malade ou d’un déséquilibré !

Nous avons par contre toutes les raisons d’opter pour un Dieu d’amour qui voulant transmettre ce qu’il est, a choisi une démarche raisonnée et affective.

Une démarche qui intègre simultanément, volonté relationnelle de qualité, processus pédagogique et actions thérapeutiques.

Avant d’aborder le détail du texte de genèse 11, prenons conscience que, dès le premier chapitre de ce livre, le désir de relation est posé sans ambiguïté. Tout commence par la création d’un homme et d’une femme, puis d’une bénédiction assortie d’une responsabilité.  (Cf. Genèse 1 : 26-28)

Mais, cette responsabilité est accompagnée d’un interdit (Cf. Genèse 2 : 16-17). La question intéressante est de demander : Pourquoi ?

Dieu  veut une relation de qualité, pour cela, il faut que l’humain se construise.

La psychanalyse a largement démontré l’importance de l’interdit dans la structure de la personnalité.

C’est donc face à un vis-à-vis que l’humain est appelé à faire des choix libres et désirés. C’est le prix d’une relation adulte, donc mâture. C’est ainsi qu’il apprend à se construire...

Mais quand  l’humain fait acte d’indépendance, Dieu vient le rencontrer pour lui permettre d’expliciter son choix. (Cf. Genèse 3 : 8-10).

Ce processus pédagogique était appelé à faire grandir nos premiers parents. Curieusement, c’est à ce moment qu’ils prennent conscience de leur nudité. L’aspect physique est largement dépassé par tout l’enjeu psychologique et affectif. La nudité n’est que le révélateur d’un problème de fond qu’il convient de ne pas esquiver.  Mais Dieu, tel un bon Père, accepte fort bien leur refus momentané de relation !

Comme un pédagogue qui se remet en question, Dieu à partir de là, va tout mettre en œuvre pour donner à l’humain l’occasion de découvrir par lui-même que Dieu voulait et veut uniquement son bien. L’objectif avoué est clair, dès le départ. L’intention est précisément déclinée. Elle invite à une découverte personnelle :

         Vivre en adhésion avec le projet de Dieu devient l’objectif de vie.

Dès lors, Dieu interpelle l’humain dans sa relation avec ses semblables et dans ses projets. Il indique qu’en relation vraie, il existe un point  limite. C’est ce que l’on appelle la rupture, la séparation, le divorce.

Tel un Père attentionné, Dieu ne cesse de recréer les bonnes conditions d’une relation d’amour. On le voit avec Noé et ses descendants... Et  cela nous conduit à notre texte.

Vous l’aurez bien compris, le récit de la tour de Babel, ne peut se lire qu’en reformulation relationnelle. Autrement dit, l’important n’est pas l’histoire en elle-même, mais plutôt la réflexion qu’elle suggère dans la relation de Dieu avec l’humain, avec les humains.

Le contexte de Genèse chapitre 10 montre en effet la diversité des peuples au travers des 3 fils de Noé, chacun ayant un nom, c'est-à-dire une identité qui lui est propre et unique.

La bible ne parle pas seulement d’un Dieu unique, mais aussi d’humains uniques dans une diversité de peuples et de races : «  Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre... D’un seul être il a fait toutes les nations des humains, pour que ceux-ci habitent sur toute  la surface de la  terre, dans les temps fixés et  les limites qu’il a institués, afin qu’ils cherchent Dieu, si tant est qu’on puisse le trouver en tâtonnant. Pourtant il n’est pas loin de chacun de nous, car c’est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons et que nous sommes  ». Actes 17 :24,26-28 (version Nouvelle Bible Segond)

Même si les liens du sang sont importants, personne n’est identique à l’autre.

L’accusation de Freud contre les religions, disant qu’elles rassemblent les «  hommes en foules uniformisées  » (1) est donc infondée dans la bible.

C’est l’individu qui  est premier en relation, non le groupe. L’individu est appelé à se bonifier dans un groupe, non à perdre son identité. Les exemples montrant le caractère unique de chaque être vivant sont nombreux dans la bible. Ils soulignent l’intentionnalité de Dieu, et accentuent son désir de relation personnelle. Avec cette remarque nous sommes au coeur du problème posé par la construction de la tour de Babel.

Or que se passe-t- il dans le récit qui nous intéresse ?  Genèse 11 :1 

Ils ont une seule langue, les mêmes mots. Ils peuvent donc bien communiquer…  

Ce qui pose problème, c’est que ce seul parler, (dans l’original il est question d’un parler unique, Il est un comme Dieu. Le mot éhad est celui qui définit l’unicité de Dieu dans la prière traditionnelle du shema Israël, (Cf. Deutéronome. 6 : 4). Mais là, ce parler unique s’organise en force d’opposition à Dieu.

Si cette opposition avait servi à les faire grandir, Dieu ne serait pas intervenu !

Mais un énorme danger apparaît pour l’humain. Ce danger est illustré par le mot d’ordre :

«  Allons  ». Il y a manifestement la volonté de ne faire qu’un dans ce projet contraire au plan de Dieu. On s’unit pour exprimer une volonté contraire à celle de Dieu.

Le danger est de taille ! Cette belle unanimité est d’abord un péril pour l’homme, avant d’être opposition à Dieu.

La psychanalyse moderne nous dirait qu’elle gomme l’individu en faveur de la masse. L’un, l’unique, n’est plus différencié. Il est fondu dans la masse, donc il n’est plus. Ainsi,  tous sont appelés à être conformes, semblables. La personne n’est plus,  seul le groupe compte.

On en arrive insidieusement à la négation de soi, au profit  de l’avenir d’un groupe. Les idéologies anciennes (marxiste et léniniste) et nouvelles (dictature et ayatollah)  sont là pour raviver ce danger.

On ne pense plus pas soi-même, on répète des slogans, on récite une leçon façonnée par d’autres. Le péril aujourd’hui est plus spirituel, au sens fort du terme, que religieux. Les gens sont d’ailleurs de plus en plus religieux et de moins en moins spirituels.

Dieu a crée l’unité dans une prodigieuse diversité. Chacun est unique, semblable à Dieu dans son caractère unique. Quand on entend unité  dans les églises, on confond souvent les mots : uniformité et unité. L’uniformité est le penser tous pareil. Sinon, on nous fait comprendre que nous n’avons rien compris à la Parole de Dieu. La suite logique est l’exclusion. Pour cela des individus ou des petits groupes définissent ce qu’il faut penser et croire. C’est le fait des hommes, avec leur ambition, leur prétention, leur soif de pouvoir...

L’unité est la convergence de nos individualités vers Dieu . C’est avant tout un état d’esprit. Certes, il procède d’une volonté humaine, mais si cette dernière n’est pas sanctifiée, le résultat est le même que pour l’expérience de Babel. Dans sa forme la plus noble, l’unité ne peut-être que le résultat de l’action de l’Esprit de Dieu dans nos vies.

Mais revenons à notre récit... Le texte insiste : «  bâtissons pour nous, faisons pour nous…  » Genèse 11 :4

Que devient une communauté religieuse quand l’individu n’est plus pris en compte dans ses attentes et ses espérances ?

Quand les interdits, les anathèmes, les culpabilisations, les menaces d’exclusion sont là pour le maintenir domestiqué et totalement dépendant du bon vouloir des responsables.

Certes la notion du scandale publique doit être sanctionnée, mais si elle n’est pas attestée par deux ou trois témoins, la présomption d’innocence doit l’emporter, la confiance en l’autre, le frère, doit triompher…

De grâce, n’allons pas fouiller dans la vie des gens en pensant que nous sommes meilleurs ! (En agissant ainsi on se met en danger, on se place au même niveau que ce que l’on dénonce, se faisant accusateur de son frère. Si nous ne sommes pas convaincus relisons : Romains 3 : 9-12).

Toute l’histoire humaine n’est que répétition d’un désir de pouvoir et de domination, dissimulé souvent par une responsabilité de maintient de l’ordre. Il dessert   l’humain et le place en  opposition à Dieu. Les conséquences de cet état d’esprit dans l’histoire, ont été négatives pour l’homme. Elles sont à l’origine de la mise en place de la royauté en Israël et des institutions supra-structurées dans le monde religieux.

Or, la proposition de Dieu le Père était claire : Dieu se proposait d’être le conducteur d’Israël  et  le chef de l’église par l’action du saint-esprit.

Qui dirige aujourd’hui ? Et par qui veut-on être dirigé ? N’y-a-t-il pas danger à suivre aveuglément ceux qui disent : «  allons et bâtissons »

Allons ! bien sûr, faisons des projets ensemble, mais où ? Pourquoi ? Et comment ?

Dieu avait confié une responsabilité à l’humain fidèle : Celle de remplir la terre (Cf. Genèse  9 : 1). Dieu voulait une dispersion, il s’en portait garant. Les descendants de Noé ont fait l’inverse, ils se sont rassemblés en un seul lieu, avec un seul projet  opposé à celui de Dieu.

La dispersion sur la terre avait pour valeur pédagogique de maintenir la nécessaire confiance en Dieu, face à cette aventure vers l’inconnu. Abraham en est le parfait exemple.

Le texte dit : «   Faisons nous un nom de peur que nous soyons disséminés  »  Genèse 11 :4, traduction littérale proposée par Marie Balmary) (2).

La peur a conduit les descendants de Noé dans la direction inverse à celle ordonnée par Dieu.

Au chapitre précédent chacun avait un nom différent, là, ils veulent se faire un nom commun par peur de perdre leur identité. Avec la construction de la tour de Babel, c’est pourtant ce qui va  arriver !

La peur nous conduit souvent à faire des choix contraire à notre bien !

L’apparence étant souvent trompeuse, il nous faut rester vigilant. Le groupe peut être une aide, tout autant qu’un handicap pour notre foi. Il peut être un frein à notre progression dans la mesure ou la solidarité passe avant le penser par soi-même. L’adhésion à l’enseignement du groupe  peut anesthésier la pensée personnelle. D’ailleurs, si on persiste dans une compréhension différentes des textes sacrés, on finit par être marginalisés. De plus, sous prétexte d’unité, toute institution, pour asseoir son autorité va définir le politiquement correct des attitudes et pratiques.

Quand une institution religieuse est plus préoccupée d’elle-même, de sa réputation, de son rayonnement que de porter le message du Christ qui l’a fait naître, il y a danger pour la relation personnelle de ses  fidèles  avec Dieu.

Rien ne remplacera la confiance personnelle en Dieu et la liberté de la pensée dans le respect des convictions de chacun . Cette autonomie est un plus, pour soi et pour le groupe.

C’est l’objectif pédagogique que devrait avoir chaque responsable

 « Ce nom » qu’ils ont cherché à se faire a donné la première place au collectif par rapport à l’individuel.

Le Christ a fait la démarche inverse, il  a laissé le groupe pour rencontrer l’individu .

(L’ex. de la brebis perdue est significatif ! Cf. Matthieu 18 :11-14, Luc 15 :3-7 ).

Le groupe n’a de sens que dans la mesure où il fait grandir l’humain, le responsabilise, et lui fait découvrir les outils de son autonomie. Aimer, c’est accepter la différence comme une richesse, c’est accueillir le parcours de chacun comme un cadeau.

Tout ce qui attente à la liberté individuelle, surtout et avant tout sur le plan spirituel, est un danger.

Gardons toujours en mémoire que le but premier des apôtres a été d’annoncer une bonne nouvelle de salut et non de créer des églises. D’ailleurs, à l’origine, les réunions des fidèles se passaient dans les maisons. (Cf.  Colossiens 4 : 15 ).

Force est de constater aussi que  les évènements de la diaspora ont largement contribué à transmettre la connaissance de Dieu.

Dieu agit en merveilleux thérapeute, même si l’humain ne comprend pas où comprend mal.

Dans l’exemple de la tour de Babel, Dieu agit pour démasquer l’hypocrisie de la belle unanimité, celle qui repose en fait sur une caricature d’unité. Dieu agit pour que cette fausse unité ou cette unité négative ne fonctionne plus.

Et cela dans le but de protéger l’être, l’individu, afin qu’il ne se perde pas.

Comme un bon père, Dieu a vu (v. 5) que ses enfants étaient en danger.

Il fallait dénoncer avec force le mensonge d’une harmonie sans différences et sans nuances. Ce délire collectif négatif niait inconsciemment  l’être profond et unique. Dieu a agi  en  thérapeute dans le vrai sens du terme : En dispersant le tout, il sauve le un. On est à l’opposé des visées du séducteur : Lui disperse, divise, mais  pour mieux régner ! Le résultat est patent.  Dieu sauve l’individu en dispersant le groupe¨anthropophage¨comme disent les psychanalystes. L’Eternel a dispersé pour sauver.

Conclusion  :

Le paradoxe de ce récit est résumé par la finalité de Dieu dans la mise en place d’un royaume nouveau, en vue d’une relation nouvelle, fondée sur la confiance et l’amour. Le clin d’œil de l’histoire, c’est le mot de Babel, porte du Dieu. A ne pas confondre avec Babylone : porte des dieux.

Cette dispersion est une porte ouverte pour une nouvelle aventure, une nouvelle expérience avec Dieu, fondée sur la confiance. C’est ce qu’ont expérimenté les disciples dans le sens inverse et positif. Ils sont expérimentés une Babel nouvelle.   «   Ils étaient tous ensemble dans le même lieu  » Actes 2 :1  et Dieu a agi avec l’effusion historique du Saint-Esprit.

Ils étaient rassemblés non pour faire, en s’opposant à Dieu par peur, mais au contraire pour se laisser conduire dans une aventure ou chacun aurait une place, sa place. C’est cela la véritable Eglise ! Ce type de situation ou l’humain se positionne dans la relation de confiance est la meilleure garantie pour son épanouissement. Cette démarche responsabilise dans le présent et l’avenir. Mais, cette garantie est dans le pouvoir de Dieu, non dans le vouloir de l’homme  si bien intentionné  soit-il !

                                                                                  

                                                                                                                      Eychenne Jacques

       (1) le sacrifice interdit, Freud et la Bible, Marie Balmary, éd. Grasset page 79,75 

(2)  Idem. Page 83

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La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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La tour de Babel

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Les hommes de la terre entière parlent tous la même langue. En voyageant vers l’orient, les hommes découvrent une plaine en Mésopotamie et s’y installent. Ils se disent entre eux : « Allons ! Fabriquons des briques et mettons-les à cuire ! » « Allons ! Bâtissons-nous une ville avec une tour qui monte si haut qu’elle peut rejoindre le ciel. » Le Seigneur descend voir la ville et la tour que les hommes bâtissent. « Ces hommes forment un seul peuple, ils parlent tous la même langue mais s’ils commencent ainsi, rien de ce qu’ils voudront faire ne leur semblera inaccessible. Allons ! descendons, et là, mélangeons leur langue : qu’ils ne se comprennent plus les uns les autres. » Le Seigneur les éparpille alors sur toute la surface de la terre et ils arrêtent de bâtir la ville. On appelle cette ville « Babel », car c’est là que le Seigneur embrouille la langue des habitants ; et c’est de là qu’il les éparpille sur toute la terre. Livre de la Genèse chapitre 11, versets 1 à 9

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Bible : que nous dit le récit de la tour de Babel ?

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  • (Modifié le : 05/08/2021)
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Bible tour de Babel

C’est l’un des récits les plus célèbres de l’Ancien Testament, et pourtant il ne tient qu’en quelques versets. « La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots » , relate le premier verset du livre 11 de la Genèse . Les hommes, poursuit le texte, décident de s’établir dans une plaine du pays de Shinéar, dans le sud de la Mésopotamie. C’est là qu’ils décident de bâtir « une ville et une tour dont le sommet touche le ciel » , de se faire un nom « afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre. » (v. 4).

Découvrant la tour que bâtissent les hommes, Dieu s’emporte : « ils ne sont tous qu’un peuple et qu’une langue et c’est là leur première œuvre ! Maintenant, rien de ce qu’ils projetteront de faire ne leur sera inaccessible ! » (v. 6) Dieu décide alors de brouiller la langue des fils d’Adam ; ces derniers, ne se comprenant plus, cessent de bâtir la ville et se dispersent « sur toute la surface de la terre » (v. 7 et 8).

Quand les hommes cherchent à devenir des dieux

Sur un plan théologique, l’histoire de la tour de Babel renvoie de nouveau le lecteur du texte biblique à l’expulsion du jardin d’Eden , au chapitre 3 de la Genèse. « Dans les deux récits s’exprime la crainte de Yhwh que les hommes puissent devenir comme des dieux , indique le théologien Thomas Römer, administrateur et titulaire de la chaire «  Milieux bibliques  » du Collège de France, dans Les 100 mots de la Bible (PUF, 2020). En Genèse 3, ce danger était contourné par l’assignation d’un autre espace de vie aux hommes ; en Genèse 11, Yhwh et les hommes ne cohabitent plus ; ce qui est en jeu, c’est que les hommes, par le progrès technique, puissent devenir les égaux de Dieu. » Devant ce péché d’orgueil, poursuit l’exégète, la diversité des langues résulte d’une action divine dont le but est de ramener les humains « à leur place » .

Ce n’est pas la seule lecture que l’on peut faire de cette histoire biblique. Le texte donne bien sûr une explication à la multitude des langues et des civilisations humaines. Mais le récit peut également être lu comme une critique des ziggourats mésopotamiennes, ces tours à plusieurs étages à finalité religieuse de la civilisation babylonienne, où vivent en exil des scribes judéens depuis leur déportation. Un tel édifice, le temple Ésagil, est ainsi mentionné dans les annales de Sennachérib. Ce roi assyrien l’avait fait détruire en 689 avant notre ère, lors de sa prise de Babylone. Le roi babylonien Nabuchodonosor l’avait ensuite fait reconstruire. « L’auteur du texte biblique semble connaître le fait que cette tour avait déjà été détruite une fois, note Thomas Römer . Ce récit, avance l’exégète, a donc « une visée antibabylonienne, comme le montre notamment l’explication du nom de Babel à la fin de l’histoire, à l’aide d’un verbe signifiant “brouiller” » .

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Le mythe de la tour de Babel

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La tour de Babel est l’un des monuments mythiques les plus connus. D’où provient ce mythe ?

Dans la Bible

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !’ La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : ‘Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5.

Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l’histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone. Nabuchodonosor II l’avait fait construire en l’honneur du dieu Marduk :

« Je m’appliquai à élever l’Etemenanki, la ziggurat de Babylone, pour faire rivaliser son sommet avec le ciel. Les peuples nombreux, que Marduk m’a confiés, (...) j’offris comme hommes de corvée à Marduk, pour construire l’Etemenanki et je leur fis porter des briques (…) J’érigeai sa base sur une hauteur de 30 coudées. Un temple haut, une chapelle sainte, j’érigeai pour Marduk, mon seigneur, au dernier étage, avec art ».

La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l’ akkadien , écrit en cunéiforme , mais aussi l’ araméen écrit en alphabet sur parchemin. La ville elle-même abritait des populations très diverses, avec notamment des groupes de déportés provenant des villes conquises par les rois.

La légende noire de Babylone

La légende noire de Babylone, ville orgueilleuse et viciée, provient de différentes sources.

Le récit biblique est marqué par l’expérience de l’exil forcé, à Babylone, de la population de Juda par Nabuchodonosor II , après les sièges de Jérusalem de 597 et 587 av . J.-C. Les auteurs grecs et romains véhiculent aussi une image déformée de l’Orient qui était leur ennemi au temps des guerres médiques (guerres d’Athènes contre la Perse).

Au Moyen Âge, cette image noire s’est transmise et il faut attendre les premières fouilles archéologiques et le déchiffrement du cunéiforme pour que la Mésopotamie soit perçue non plus comme l’antithèse de la civilisation mais comme l’un de ses berceaux.

Dans la peinture

Avant la découverte de la tablette de l’Esagil, de très nombreuses peintures, enluminures et gravures représentent la tour de Babel en se fondant sur le récit Biblique. Rare sont les artistes qui imaginent alors une tour à base carrée.

En savoir sur Babylone

Consultez le titre consacré à  Babylone  dans la série  Patrimoine du Proche-Orient  :  archeologie.culture.gouv.fr/babylone

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Objectif : je découvre un mythe tiré du Livre de La Genèse (Bible)

Que signifie “Babel” ?

« babel » est le nom hébreu de babylone, capitale de la mésopotamie. a babylone se trouvait une grande ziggourat, pyramide qui symbolisait le lien entre la terre (les hommes) et le ciel (les dieux). en la gravissant, les hommes pouvaient ainsi se rapprocher des dieux. mais babel fait aussi penser au mot hébreu « babâl » qui signifie « brouiller, confondre ».

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EXTRAIT DU LIVRE DE LA GENESE

Des hommes bâtisseurs.

Tout le monde parlait alors la même langue et se servait des mêmes mots.  Partis de l’est, les hommes trouvèrent une large vallée en Basse-Mésopotamie et s’y installèrent.  Ils se dirent les uns aux autres : « Allons ! Au travail pour mouler des briques et les cuire au four ! » Ils utilisèrent les briques comme pierres de construction et du bitume comme mortier.  Puis ils se dirent : « Allons ! Au travail pour bâtir une ville, avec une tour dont le sommet touche au ciel ! Ainsi nous deviendrons célèbres, et nous éviterons d’être dispersés sur toute la surface de la terre. » 

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Quelques pistes de lecture …

1 – pourquoi les hommes décident-ils de construire une ville et une tour , 2 – quelle sera la particularité de cette tour est-ce possible quel défaut des hommes cette tour symbolise t-elle .

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Dieu observe la construction de la tour

Le Seigneur descendit du ciel pour voir la ville et la tour que les hommes bâtissaient.  Après quoi il se dit : « Eh bien, les voilà tous qui forment un peuple unique et parlent la même langue ! S’ils commencent ainsi, rien désormais ne les empêchera de réaliser tout ce qu’ils projettent.  Allons ! Descendons mettre le désordre dans leur langage, et empêchons-les de se comprendre les uns les autres. »  Le Seigneur les dispersa de là sur l’ensemble de la terre, et ils durent abandonner la construction de la ville.  Voilà pourquoi celle-ci porte le nom de Babel. C’est là, en effet, que le Seigneur a mis le désordre dans le langage des hommes, et c’est à partir de là qu’il a dispersé les humains sur la terre entière.

3 – Que craint Dieu en voyant ce projet ?

4 – que fait dieu afin que ce projet n’aboutisse pas , 5 – quel aspect de la diversité de l’homme est expliqué dans ce texte est-ce un avantage ou un inconvénient .

La Tour de Babel continue d’inspirer les artistes …

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